Glossaire

Aérobie / Anaérobie

L’aérobie est le développement de micro-organismes en présence d’air ou d’oxygène au contact d’une matière organique, alors que l’anaérobie est une transformation qui se produit sans oxygène.
Les procédés aérobies sont utilisés en compostage pour dégrader la matière organique en gaz carbonique et en eau.
Les procédés anaérobies sont utilisés en méthanisation pour dégrader la matière organique en biogaz et en eau.


Amendement organique

Produit stable, sec, à haute valeur agronomique, l’amendement organique est issu du compostage des déchets organiques (déchets alimentaires, déchets verts, boues issues de l’épuration des eaux). Riche en humus, il est utilisé en épandage pour améliorer les propriétés des sols :
physiques : stabilisation, aération et lutte contre l’érosion ;
chimiques : fertilisation et enrichissement en oligo-éléments ;
biologiques : renforcement de la résistance des plantes et de l’activité biologique des sols.


Biogaz

Gaz produit par la décomposition biologique anaérobie de la matière organique contenue dans certains déchets.


Bioréacteur

La bioréaction vise à accélérer la production de biogaz. Elle consiste à récupérer les lixiviats pour les réinjecter dans la masse des déchets. Apportant humidité et nutriments aux bactéries à l’œuvre dans le massif, ils accélèrent le processus de dégradation facilitant ainsi la récupération du méthane utilisable à des fins énergétiques. La captation et la valorisation du méthane offrent un avantage à la fois écologique et économique : elle réduit son effet de serre et elle constitue une ressource énergétique non négligeable.


Boues d’épuration

Matière provenant des eaux usées recueillies dans les fosses sceptiques ou provenant des stations de traitement de l’eau et d’épuration des eaux usées.


Centre d’Enfouissement Technique (CET) ou Centre de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU)

Terme adopté pour désigner anciennement les décharges. C’est un lieu aménagé pour le dépôt de déchets sur le sol ou leur enfouissement.
En France, il existe 3 catégories de décharges :
Classe I : déchets dangereux, ultimes ou toxiques
Classe II : déchets non dangereux, ordures ménagères ou assimilés
Classe III : déchets inertes


Centre de tri

Installation permettant d’effectuer un tri industriel et un conditionnement des déchets.


Centre de tri mécanique

Pour rendre le tri des collectes sélectives plus efficace et améliorer les conditions de travail. Ces centres permettent d’améliorer la qualité des matières premières secondaires fournies aux utilisateurs.


Cogénération

Forme de valorisation énergétique où l’énergie est utilisable simultanément sous deux formes : énergie calorifique (vapeur), énergie mécanique (transformée en électricité). Le principal intérêt de la cogénération réside dans la diminution de la production de gaz à effet de serre au regard de la quantité d’énergie utilisée. Cette diminution d’impact sera maximisée si l’on utilise des combustibles d’origine non fossile (bois, biogaz, déchets…).


Collectivités locales

Partie du territoire de l’Etat qui bénéficie d’une autonomie de gestion au moins partielle (Communauté d’Agglomération, Communauté de Communes, Syndicat Mixte, Syndicat Intercommunal…). Elle est notamment en charge de la collecte et du traitement des OM et des Déchets assimilés.


Commission Locale d’Information et de Surveillance (CLIS)

La loi du 13 juillet 1992 a défini les quatre grands principes de gestion des déchets industriels et ménagers qui sous-tendent la rénovation de la politique de gestion des déchets. Parmi ces quatre grands principes figure celui de l’information du public. Les commissions locales d’information et de surveillance, qui peuvent être créées sur tout site d’élimination et de stockage des déchets, sont l’un des outils mis en place par la loi pour assurer ce droit à l’information.


Compost

Mélange fermenté de résidus organiques et minéraux, utilisé pour l’amendement des terres agricoles.


Compostage

Traitement biologique aérobie de déchets fermentescibles.


Déchet

Tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon.


Déchets assimilés aux déchets ménagers

Déchets issus du commerce, de l’artisanat, des bureaux, et de l’industrie collectés en même temps et dans les mêmes conditions que les déchets ménagers.


Déchets d’Activité de Soins et Risques Infectieux (DASRI)

Déchets comprenant les déchets hospitaliers et les déchets des professions libérales de santé, qui peuvent présenter des risques infectieux, chimiques, toxiques.


Déchets fermentescibles ou Biodéchet

Désigne un déchet composé exclusivement de matière organique biodégradable. Il est susceptible d’être traité par compostage ou méthanisation.


Déchets Industriels Banals (DIB)

Déchets des entreprises et des commerces dont le traitement peut être réalisé dans les mêmes installations que les ordures ménagères.


Déchets inertes

Au sens de l’arrêté du 16 juillet 1991, sont des déchets inertes des solides minéraux ne pouvant, après mise en décharge, subir aucune transformation physique, chimique ou biologique.


Déchets Ménagers

Déchets provenant de l’activité non-professionnelle des particuliers à leur domicile. Ne sont pas des déchets ménagers :
les déchets qui proviennent d’une activité professionnelle, même s’ils sont produits au domicile d’un particulier ;
les déchets produits par les particuliers hors de leur domicile.


Déchets organiques ou fermentescibles

Résidus d’origine végétale ou animale qui peuvent être dégradés par les micro-organismes pour lesquels ils représentent une source d’alimentation. Ils incluent : les végétaux, les déchets putrescibles de la cuisine et ceux collectés auprès des cantines et restaurants d’entreprises, les papiers et cartons souillés sous certaines conditions. Ces déchets sont utilisés pour la fabrication du compost.


Déchets stabilisés ou Stabilisats

Un déchet est considéré comme stabilisé quand sa perméabilité à l’eau et sa fraction lixiviable ont été réduites et quand sa tenue mécanique a été améliorée de façon à ce que ses caractéristiques satisfassent aux critères d’acceptation des déchets stabilisés définis par l’arrêté du 18 décembre 1992.


Déchets ultimes

Selon la définition de la loi du 13 juillet 1992, est considéré comme ultime tout « déchet, résultant ou non du traitement d’un déchet, qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions économiques et techniques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux ».


Déchets verts

Résidus d’origine végétale issus des activités de jardinage et d’entretien des espaces verts. On distingue les déchets verts des particuliers, dits de jardins, et les déchets verts municipaux qui sont produits par les services techniques des collectivités.


Délégation de Service Public (DSP)

Une DSP est un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la gestion d’un service public, dont elle a la responsabilité, à un délégataire public ou privé, dont la rémunération est substantiellement liée aux résultats de l’exploitation du service. Le délégataire peut être chargé de construire des ouvrages ou d’acquérir des biens nécessaires au service. Ces contrats sont soumis au Code Général des Collectivités Territoriales.


DIB

Déchets Industriels Banals. Déchets des entreprises dont le traitement peut être réalisé dans les mêmes installations que les ordures ménagères : cartons, verre, déchets de cuisine, emballages, … Parmi les DIB, on trouve également les déchets issus du commerce et de l’artisanat.


Digestat

Résidu organique issu de la méthanisation.


DMS

Déchets Ménagers Spéciaux, comprennent les produits ou objets rejetés par les ménages et explosifs (aérosols), corrosifs (acides), nocifs, irritants (ammoniaque, résines), comburants (chlorates), facilement inflammables, ou d’une façon générale


Electrofiltre

Filtre notamment utilisé pour le traitement des fumées d’incinération et le dépoussiérage fonctionnant grâce aux propriétés électrostatiques des poussières. Les fumées passent entre deux électrodes soumises à une différence de potentiel de plusieurs milliers de volts. Sous l’effet du champ électrique, les particules sont attirées sur les plaques et tombent dans la trémie. Les électrodes de captation sont nettoyées périodiquement par un système de vibrations mécaniques qui fait descendre les poussières dans le système d’évacuation.


Encombrants (déchets)

Déchets provenant de l’activité domestique des ménages qui, en raison de leur volume ou de leur poids, ne peuvent être pris en compte par la collecte usuelle des ordures ménagères et nécessitent un mode de gestion particulier. Il s’agit le plus souvent de déchets occasionnels. Ils comprennent notamment :
des biens d’équipement ménagers usagés,
des déblais,
des gravats,
des déchets verts des ménages.


Energies renouvelables

Sources d’énergie naturelles et inépuisables. La première d’entre elles est le rayonnement solaire et les autres en découlent plus ou moins directement (vents, cycle de l’eau et marées, fabrication de biomasse, …).


Epandage

Apports sur le sol, selon une répartition régulière, d’effluents d’élevage, d’amendements, d’engrais, de produits phytosanitaires, de boues de station d’épuration, etc.


Etude d’Impact

Notion, définie dans la loi du 10 juillet 1976, pour indiquer les effets prévisibles de l’installation sur son environnement et les mesures prises pour supprimer, limiter ou compenser ces effets.


Filtre à manche

Manches verticales ou horizontales en textile filtrant au travers desquelles les fumées d’incinération sont aspirées pour être traitées et dépoussiérées. La couche filtrante peut-être constituée de média tissé, fibres en vrac ou feutres, membranes poreuses accolées à un support et papiers filtrants. Les filtres sont régulièrement nettoyés pour éviter les colmatages. Le nettoyage se fait généralement par secouage, contre flux de gaz, ou impulsion de gaz.


Grappin

Équipement de pelle hydraulique formé de quatre dents mobiles formant une pince, servant à la démolition et/ou à la manutention de déchets ou autres matériaux.


Incinération

Traitement thermique par combustion des déchets solides par oxydation chimique, avec production de gaz de combustion chauds, de cendres et de mâchefers. La chaleur est récupérée sous forme de vapeur valorisée par 3 voies : alimentation d’un réseau de chauffage urbain, co-génération, transformation en électricité.


Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE)

Installation dont l’exploitation peut être source de dangers ou de pollutions. La liste des installations concernées est fixée par une nomenclature et leur exploitation est réglementée au titre de la loi modifiée du 19 juillet 1976. On distingue celles soumises à simple déclaration, de celles soumises à autorisation préfectorale après enquête publique. Les installations de valorisation, de traitement et de stockage des déchets font partie de cette dernière catégorie.


ISO 14001

Référentiel destiné au management Environnemental


ISO 9001

Référentiel destiné au management de la Qualité (International Standard Organization)


Lixiviat

Le lixiviat est le liquide résiduel qui provient de la circulation de l’eau à travers un matériau poreux (percolation).
Dans le cas de déchets, le lixiviat se charge de polluants organiques, minéraux et métalliques, par extraction des composés solubles et risque ainsi de provoquer la pollution de la nappe phréatique.


Mâchefers

Résidus résultant de l’incinération des déchets et sortant du four. Leur mode d’élimination varie suivant leur teneur en substances polluantes : ils peuvent être valorisés, essentiellement en infrastructure routière, ou stockés en CSDU de classe II.


Marché Public

Contrat permettant à la Collectivité d’obtenir l’exécution de travaux ou d’une prestation de services. La rémunération du cocontractant est un prix payé par la Collectivité. Les installations sont la propriété de la Collectivité. La passation et l’exécution de ce contrat sont soumises au Code des Marchés Publics.


Méthanisation

Mode de traitement naturel des déchets organiques, qui conduit à une production combinée de gaz convertible en énergie (biogaz), provenant de la décomposition biologique des matières organiques dans un milieu en raréfaction d’air (appelée « fermentation anaérobie » car sans oxygène) et d’un digestat (les déchets « digérés »), utilisable brut ou après traitement (déshydratation et compostage, hygiénisation) comme compost. La méthanisation concerne plus particulièrement les déchets organiques riches en eau et à fort pourvoir fermentescible (fraction fermentescible des ordures ménagères, boues de station d’épuration, graisses et matières de vidange, certains déchets des industries agroalimentaires, certains déchets


Ordures Ménagères (OM)

Déchets pris en compte par la collecte traditionnelle des déchets. Ils comprennent les déchets de l’activité domestique quotidienne des ménages et les déchets non ménagers collectés dans les mêmes conditions que ceux-ci.


Pont bascule

Plate-forme servant à peser les véhicules.


Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI)

Quantité de chaleur dégagée par la combustion d’une unité de masse de produit (1 kg) dans des conditions standardisées. Plus le PCI est élevé, mieux le produit brûle. L’unité officielle est le Joule/kilogramme mais il est en général exprimé en kilocalories/kilogramme (kcal/kg) ou en thermie/tonne (th/t). Le PCI du pétrole est de 10 000 kcal/kg, celui des ordures ménagères est de l’ordre de 2 000 kcal/kg. 1 calorie = 4,18 Joules, 1 thermie = 1 000 000 calories.


Recyclage

Réintroduction directe d’un déchet dans le cycle de production dont il est issu, en remplacement total ou partiel d’une matière première neuve. Par exemple, prendre des bouteilles cassées, les refondre, et en faire des bouteilles neuves.


Refus de compostage

Part des déchets sortant d’une installation de compostage qui n’est pas destiné à une valorisation organique.


Refus de tri

Déchet non récupéré à l’issue du tri industriel. Certains refus peuvent faire l’objet d’un traitement ultérieur.


Stabilisation

Au niveau réglementaire, le terme stabilisation désigne l’ensemble des techniques et opérations permettant d’obtenir un déchet stabilisé. Du point de vue technique, la stabilisation consiste à améliorer la rétention chimique des polluants, afin de limiter leur solubilité et par conséquent leur rejet dans l’environnement (immobilisation chimique des polluants par formation de composés moins solubles).


Tri

Opération visant à séparer des déchets mélangés en différentes catégories (cartons, plastiques, palettes en bois…) en vue d’en faciliter l’élimination dans des processus spécifiques à chaque catégorie. Le non-mélange évite le tri.


Valorisation

Terme générique recouvrant le réemploi, la réutilisation, la régénération, le recyclage, la valorisation organique ou la valorisation énergétique des déchets agricoles).


Valorisation énergétique des déchets

Exploitation du gisement d’énergie que contiennent les déchets. Les calories contenues dans les déchets lorsqu’ils sont brûlés sont récupérées. L’énergie ainsi produite sert à produire de l’électricité et/ou de la chaleur et/ou de la vapeur. Elle est utilisée, par exemple, pour chauffer des immeubles. Du fait de son potentiel énergétique, le biogaz est également valorisé au titre de : production de chaleur ou de vapeur ; production d’électricité ; cogénération (production d’électricité et de chaleur) ; carburation pour véhicules ; énergie électrique ; réinjection dans le réseau de gaz.


Valorisation matière des déchets

Utilisation de tout ou partie d’un déchet en remplacement d’un élément ou d’un matériau.


Valorisation organique des déchets

Utilisation pour amender les sols de compost, digestat ou autres déchets organiques transformés par voie biologique.